Produrable 2022 : 5 choix majeurs pour les entreprises

Découvrez dans ce blog un aperçu des études et webinaires réalisés par l’équipe Wiser Impact pour la Lettre Du Sens à l’Impact.

En vous abonnant, vous recevrez en avant première ces articles ainsi que notre veille personnelle pour accélérer votre démarche d’impact durable.

Les 13 et 14 septembre avait lieu la 15ème édition du salon Produrable, le rendez-vous incontournable des professionnels du Développement Durable. Cette édition était placée sous le thème de “L’heure des choix”. Notre équipe y était et vous propose dans cet article une synthèse des 5 choix auxquels sont confrontées les entreprises aujourd’hui et sur lesquels elles doivent faire des arbitrages.

Ces choix vont demander du courage. Car choisir c’est renoncer, prendre des risques et oser rompre avec le statu quo d’un système économique dont le code source devient une menace pour l’humanité et les écosystèmes dont elle dépend.

Cette sélection de 5 choix décisifs pour rester une entreprise durable dans les années à venir est le fruit de nos rencontres dans les allées du salon et des conférences auxquelles nous avons pu assister.  Nous vous apportons des pistes pour prendre une décision éclairée, à l’heure des choix. Car ne pas choisir est aussi une forme de choix : celui de l’inaction.

Arbitrage_Produrable 2022

Arbitrage n°1 : Afficher une ambition de “neutralité carbone” ou fixer des objectifs basés sur la science (SBT) ?

Le bon choix : Se baser sur la science pour crédibiliser l’ambition de “neutralité carbone” !

Les allégations de “neutralité carbone” foisonnent dans les publicités et les engagements des entreprises. La multiplication de l’utilisation de “neutre en carbone” sans réelle preuve décrédibilise le message censé exposer l’engagement de l’entreprise dans la lutte contre le changement climatique.

Se fixer un objectif de “neutralité carbone” ? Oui ! Mais faut-il encore qu’il soit validé scientifiquement pour être crédible.

De nombreux rapports scientifiques montrent dans quelle mesure et à quelle vitesse les entreprises doivent réduire leurs émissions de GES (Gaz à Effet de Serre). Ils dessinent une trajectoire claire à suivre de façon durable. Ils fournissent aussi des solutions concrètes et un guide sur la voie de la décarbonation. C’est ainsi que la Science based Target Initiative a vu le jour.

En guidant les entreprises pour définir une trajectoire fondée sur la science, la Science Based Target Initiative leur permet de lutter efficacement contre le changement climatique et décrédibilise les allégations de neutralité sans preuves qui s’apparentent trop souvent à du greenwashing.

Arbitrage_Produrable 2022

Arbitrage n°2 : Prioriser les gestes individuels ou les actions collectives pour limiter le réchauffement climatique en deçà de +1.5°C ?

C’est un faux choix : les 2 sont essentiels !

En termes de lutte contre le changement climatique, nos nécessaires changements de comportement individuels ne suffiront à eux seuls pour atteindre les objectifs de réduction d’émissions de GES fixés par l’Accord de Paris. En effet l’influence des « petits gestes » sur la baisse des émissions de CO2e n’est pas anodine, mais l’action individuelle se cogne à un plafond de verre. Les leviers collectifs peuvent réellement faire la différence, et l’État et les entreprises sont des acteurs clés des profondes transformations nécessaires.

Cette interdépendance des actions individuelles et collectives, est au cœur de l’atelier 2tonnes.

2tonnes de CO2e par personne et par an d’ici 2050 : c’est la traduction à l’échelle individuelle de l’objectif de l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. Et c’est aussi un atelier de 3 heures pour découvrir les leviers individuels et collectifs de la transition vers cette société bas carbone. Viens découvrir l’expérience lors de nos prochains ateliers :

Arbitrage_Produrable 2022

Arbitrage n°3 : Avoir une stratégie Climat ou Biodiversité ?

Le bon choix : avoir une stratégie Climat ET Biodiversité

À l’heure où la sixième limite planétaire –celle du cycle de l’eau– a été franchie, il est indispensable de faire converger les enjeux associés au Climat et à la biodiversité.

Cette nécessaire convergence est rappelée conjointement par les experts du GIEC et de l’IPBES : “Aucun de ces enjeux ne sera résolu avec succès s’ils ne sont pas abordés ensemble.” (Rapport Biodiversity & Climate Change (2021)). Nous le rappelons : la biodiversité et le climat sont interdépendants et en étroite interaction, sous forme de cercles vicieux ou vertueux.

Actuellement, les entreprises prennent majoritairement des engagements sur le climat mais cela n’améliore pas nécessairement la situation de la biodiversité. Certaines actions permettant de réduire son empreinte carbone peuvent aggraver la crise de la biodiversité.

Si vous voulez débuter votre stratégie climat, il faut aussi aborder la biodiversité, et inversement.

Connaissez-vous les “Science Based Targets for Nature” ?

Cousines de la SBTi, les SBT axées sur la nature, telles qu’elles sont conçues actuellement, permettent aux entreprises de prendre des mesures conformes à un ensemble d’objectifs définis dans les conventions des Nations Unies sur la biodiversité (UNCBD), le changement climatique (UNFCCC), la dégradation des sols (UNCCD) et l’Agenda 2030 pour le développement durable (SDG). Le groupe de scientifiques et d’entreprises promouvant le SBTN vise l’atteinte d’un monde “Nature-positive”. Selon la définition de ce groupe, un monde “Nature-positive” exige l’absence de perte nette de la nature à partir de 2020, un état positif net de la nature d’ici 2030 et une récupération totale de la nature d’ici 2050.

Arbitrage_Produrable 2022

Arbitrage n°4 : Avoir une RSE modèle ou un Business modèle ?

Notre recommandation : La RSE “modèle” ne suffit plus !

Pendant longtemps le graal pour une entreprise a été ce que nous pouvons appeler “la RSE 1.0” qui se définit par une excellence opérationnelle avec la définition d’une stratégie RSE, d’objectifs à plus ou moins long terme, et un dialogue parties-prenante structuré pour prendre en compte leurs attentes et y répondre.

Cette stratégie RSE “modèle”, c’est un premier pas que nous pouvions saluer la décennie passée, mais qui ne suffit plus aujourd’hui ! En effet, l’angle mort de cette approche est de négliger l’impact du modèle d’affaires de l’entreprise sur les limites planétaires.

J. Rockström, Potsdam Institute for Climate Impact Research
Source : J. Rockström, Potsdam Institute for Climate Impact Research

Ces limites planétaires sont des seuils au-dessous desquels l’humanité doit rester pour ne pas compromettre les conditions favorables dans lesquelles elle a pu se développer. Les neuf limites délimitent donc un espace de développement sûr de l’humanité duquel elle n’a pas intérêt à sortir. Basculer au-delà des limites risquerait de déstabiliser l’équilibre qui permet la vie humaine sur notre planète.

Il y a donc urgence à passer à l’ère du Business Modèle où l’entreprise tend à une création de valeur qui ne dégrade pas les limites planétaires et même restaurent les écosystèmes.

Le référentiel B Corp™ montre la voie et permet de toucher du doigt ce qu’est un “Impact Business Model”. Ceux-ci visent à évaluer dans quelle mesure une entreprise intègre les enjeux sociaux et environnementaux au cœur de son modèle économique.

La certification B Corp™ est la seule à date capable d’accompagner les entreprises dans une analyse structurée, évolutive et un scoring permettant la comparabilité de l’impact de leur Business Models. La force de B Corp™ réside dans son questionnaire (BIA) qui propose, dans chacun des cinq domaines d’impact qui le composent (Gouvernance, Environnement, Collectivité, Collaborateurs et Clients), une partie dédiée aux IBM (Impact Business Models), aux côtés des aspects plus opérationnels de la RSE 1.0.

Si vous voulez en savoir plus sur le pouvoir des Modèles d’Affaires à Impact nous vous conseillons l’étude sur les IBM de Utopies et B Lab France présentée pendant le salon. Et nous vous aidons à trouver les bons pour votre entreprise à travers une consultation gratuite avec une de nos coachs B Corp™.

Arbitrage_Produrable 2022

Arbitrage n°5 : Devenir Société à Mission ou se certifier B Corp™ ?

Notre recommandation : ces démarches sont complémentaires, le vrai choix réside dans la temporalité de ces 2 approches !

Elles n’ont pas la même finalité mais sont indéniablement complémentaires : la raison d’être de la société à mission déni le cap, quand B Corp™ est l’outil de navigation.

Si les deux démarches diffèrent en certains points, elles ne s’excluent pas l’une l’autre. Avec B Corp™, l’impact socio-environnemental de l’entreprise est vérifié par un tiers externe de confiance, l’ONG B Lab, qui atteste du niveau de performance de l’entreprise au regard d’un standard exigeant et internationalement reconnu.

Avec la Société à Mission, l’entreprise arme publiquement mener une mission d’utilité publique, engageant ainsi sa responsabilité et sa crédibilité. L’atteinte des objectifs de mission est suivie et contrôlée par un comité de mission composé de représentants des parties prenantes de l’entreprise.

Vous souhaitez lancer votre entreprise dans le chemin B Corp™ ?

Échangeons pour faire le point et vous orienter vers la solution la plus adaptée à votre objectif.

Vous pouvez bénéficier de 30 min de coaching gratuit avec notre équipe experte de cette certification exigeante et ambitieuse. 

Découvrez dans ce blog un aperçu des études et webinaires réalisés par l’équipe Wiser Impact pour la Lettre Du Sens à l’Impact.

En vous abonnant, vous recevrez en avant première ces articles ainsi que notre veille personnelle pour accélérer votre démarche d’impact durable.

Rejoignez la communauté des lecteurs et lectrices de la lettre Du Sens à l’Impact, qui reçoivent dans leur boîte email nos meilleures pratiques et retours d’expérience pour accélérer leur démarche d’impact durable.

Nous partageons à notre communauté de lecteur et de lectrices des invitations à des webinaires exclusifs et des dossiers spéciaux.

Sophie Conchon

Fondatrice de Wiser Impact

« Avec la lettre Du Sens à l’Impact, mon but est de permettre à un maximum de personnes d’engager leur équipe ou leur entreprise vers un impact durable. »

Du sens à l'impact

La lettre